Mercredi dernier, au Struybeek, j'ai eu l'occasion d'observer longuement (pendant une heure) la vie du marais... Pas mal d'arbres morts sont tombés cet hiver. Quand on fait abstraction du bruit du boulevard de la Woluwe, quelle vie fascinante ! Au premier abord, seuls se manifestent un couple de foulques et un autre de canards colverts. Mais petit à petit, les autres habitués reviennent : perruches très bruyantes, gallinules discrètes, mais bien présentes, une buse immature qui essaie d'échapper aux trois corneilles qui lui collent aux plumes en se faufilant à travers les arbres... Présent quasi à chacun de mes passages au Struybeek, le martin pêcheur (une femelle) perché sur les buissons au centre du marais.
Le grand arbre planté sur l’îlot au milieu du marais héberge deux couples de choucas et des perruches à collier. La cohabitation n'a pas l'air de se passer sans heurts : les choucas ont éjecté à deux reprises les perruches, qui sont revenus aussi vite, plus bas dans l'arbre. Les couples de choucas transportaient des brindilles, pour ensuite les abandonner sans pour autant regarnir une cavité : est-ce le premier effet du printemps qui approche, un démarrage des stimuli nécessaires à la construction du nid ? Remarquable aussi est leur attitude : la femelle (du moins la plus petite du couple) toilette les plumes de la nuque et du manteau du mâle (avec une tête et un cou plus imposants), en n'hésitant pas à lui envoyer de temps en temps un bon coup de bec dans la nuque ou le cou, le mâle se contentant de reculer la tête à cette occasion !
Plus bas, dans les buissons autour de moi, les mésanges bleues, charbonnières, nonnettes et longue queue étaient omniprésentes. Pas mal de merles également, beaucoup plus farouches. Un roitelet triple-bandeau tout à fait familier s'est longuement attardé également.
Le Struybeek est décidément un endroit discret, mais plein de charme...